Quelle méthode pour arreter les opioides
Le livre blanc de la douleur 2022
La goutte Journée Médicale Calédonienne (Dr Cazorla))
Les attaques de requin Journée Médicale Calédonienne (Dr Maillaud)
L’hypnose en alternative à l’anesthésie générale Journée Médicale Calédonienne (Mme Biavat et Mme Ilias)
Le podcasts douleur de Radio France
Le covid long en France : 30 % des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 en souffriraient (Univadis)
MUSIC CARE ( les fondamentaux sur la prise en charge de la douleur)
Acute pain management in the Emergency Department
Hugues JA et al. J Clin Nurs. 2022 May; 31(9-10): 1273-84
La prise en charge des patients douloureux aux urgences
Le but de cette étude a été d’examiner l’association entre l’environnement des patients, les facteurs de bonne santé et de maladie, les soins et « l’expérience » des patients aux urgences (c’est-à-dire la qualité des soins du point de vue des patients). Un indicateur classique de prise en charge de la douleur aux urgences est le temps avant la délivrance d’antalgique. Des indicateurs de douleurs pour le patient sont plutôt rares et prédominent sur la satisfaction des patients.
Cette étude a inclus 190 patients consultant aux urgences pour des douleurs modérées à sévères. À la suite d’un questionnaire post prise en charge, 15 facteurs ont été identifiés comme influençant leur douleur notamment l’environnement aux urgences (la charge de travail, le temps d’attente), le temps avant le premier traitement antalgique et la délivrance d’antalgiques. La mise en place de cette étude a été guidée par la « symptom management theory » ou théorie de gestion des symptômes, permettant d’envisager la prise en charge du patient à partir de ses symptômes décrits ou exprimés (non verbalement ou par les proches) en privilégiant l’auto-évaluation et en identifiant les facteurs à améliorer dans l’environnement.
Cette théorie est plus généralement appliquée à des patients douloureux chroniques, mais elle permet de mieux comprendre le point de vue du patient et d’essayer une prise en charge plus globale du patient.
Dr Luc Brun
Trouvin AP et al. Patient Educ Couns. 2022 Sep 11 [Online ahead of print]
« FastSchool », un atelier unique pour aider les patients douloureux chroniques
Dans cet article sélectionné ce mois-ci, les auteurs relatent le retour d’expérience de la mise en place d’un programme court, qui peut s’apparenter à de l’éducation thérapeutique des patients (ETP) et à de la thérapie cognitive et comportementale, en une seule session de trois heures. Il a été proposé à des patients douloureux chroniques (DC) pris en charge très récemment dans un centre de la douleur (deux CHU : Cochin et Saint-Antoine à Paris). Il est animé de façon multidisciplinaire : médecins, infirmières, kinésithérapeutes et psychologues, formés à l’ETP (40 heures obligatoires). 6 à 15 patients participent à ce groupe durant lequel des informations, des échanges et des explications abordent les sujets suivants : qu’est-ce que la DC, les différentes composantes de la DC, les approches multidisciplinaires, la capacité à faire face, les approches thérapeutiques non médicamenteuses, l’activité physique et la gestion des médicaments.
Cette étude a consisté à analyser l’impact de cette session sur les patients (entre M0 et M3) : la modification de l’intensité de leur douleur, scores du Brief Pain Inventory, le catastrophisme, l’anxiété-dépression, les croyances, la capacité à faire face et auto-efficacité à l’aide de questionnaires spécifiques, ainsi que l’impression globale de changement du patient. 88 patients ont été inclus, 71 ont répondu à trois mois. L’origine des douleurs était multiple (fibromyalgie, lombalgie, arthrose, douleurs neuropathiques, rhumatismes inflammatoires…). En résumé, on observe, grâce à ce programme, une diminution de la douleur, du catastrophisme et des croyances. Cela confirme l’intérêt des programmes d’ETP et de l’impact d’un groupe dans la prise en charge de pathologies chroniques, dont les douleurs, même si elles ne sont pas toutes de même origine. Les informations, explications et conseils transmis durant cet atelier ont été utiles pour ces patients qui ont exprimé leur satisfaction à l’issue de ces trois heures.
Un atelier unique tel que FastSchool répond donc à la demande des soignants et des patients : être à l’écoute, adapter les explications et les conseils aux besoins spécifiques, échanger en groupe avec d’autres personnes expérimentant les mêmes difficultés du quotidien. Cette étude confirme donc qu’un impact positif est possible, même en une seule séance et pour différentes pathologies !
Dr Luc Brun